Des vies retrouvées parmi les cendres

Ici Nice!

50 morts dans un incendie à Nice

Hier, le 7 mars 2002, dans un quartier populaire de Nice, un bâtiment a brûlé avec 200 personnes à l'intérieur. L'incendie a commencé à 7h 16 du matin quand une bouteille de gaz en mauvais état a explosé. Il y a eu 50 morts et 30 blessés .Une conduite de gaz a explosé et a provoqué la mort de plusieurs personnes et en a blessé d'autres. Les immigrés, logés dans ce HLM, y vivaient dans des conditions très difficiles. Les installations n'ont pas résisté à l'explosion. Par ailleurs, le nombre important de victimes est dû à l'arrivée tardive des pompiers. Sur les lieux de l'incendie, la police a trouvé beaucoup de lettres des familles des immigrés et des photos. Ces lettres nous montrent la vie que ces immigrés menaient et l'espoir que ces gens avaient mis dans notre pays.

Patricia Carrillo

Nouvelles de la Côte d'Azur

Tragédie dans un HLM pendant la Champions League

 

Hier, 7 mars 2002, 50 immigrés sont morts dans un HLM à Nice en raison d'une explosion de gaz. Tout a commencé quand des immigrés et leurs familles se sont réunis pour regarder la finale de la Champions League entre les équipes de Paris Saint-Germain et Manchester United. À ce moment-là les familles étaient en train de préparer le dîner. L'immeuble assez vieux a mal résisté á l'explosion d'une bouteille de gaz qui devait être en mauvais état. Mohammed Al-Men est un des survivants de l'accident parce qu'il est sorti au moment de l'explosion pour acheter quelque boissons. Quand il est retourné, chez lui et a vu l'accident il a dit: "J'ai senti une forte odeur de gaz en me reppechant de l'immeuble mais je ne pensais pas que ce serait aussi grave".

Carlos García

La Vie à Nice

Un HLM en flammes

 

Hier, le 7 mars 2002, environ à 10 heures du soir en raison d'une explosion de gaz un bâtiment a été en prise aux flammes près du centre de Paris. Les conséquences ont été désastreuses parce que 50 personnes ont péri dans l'incendie et le bâtiment a été complètement détruit par les flammes, il ne reste que la structure. Les survivants à l'incendie ont décidé de porter plainte pour déterminer si l'explosion est due à des problèmes techniques ou s'il s'agit d'une bombe. En plus, plusieurs enfants figurent parmi les blessés. Une enquête a été ouverte.

Patricia Carrillo

Vous pouvez lire quelques lettres et journaux intimes retrouvés entre les cendres.

Sami, 25 ans, Congolais

Cher ami:
Ça va? Ici, tout va bien. On a reçu ta lettre et on voit que tu commences à te débrouiller, mais tu dois avoir de la patience. Travaille et tu verras comme tout ira bien.
Il est normal, que dans un pays où il y a beaucoup d'immigrés il y ait en même temps beaucoup de problèmes. Tu n'es pas une exception parce qu'il y a beaucoup de préjugés.
Je sais que tu es une personne de coeur, mais cela je le sais parce que je suis ta mère.
Là-bas, personne ne te connait alors, tu dois toujours bien te conduire. Je suis contente de ton restaurant.
Au début, ton père s'est beaucoup fâché à cause de ton départ, mais il parle beaucoup de toi avec ses amis. Il est très fier de toi mais il ne me le dit jamais. Tu sais qu'il est très têtu.
Sami, j'espère que tout ira bien. Je pense souvent à toi.
Au revoir. Gros bisous de ta famille.

 

Jasmine, 38 ans, Tunisienne.

Chère Jasmine:

Ton père et moi sommes très contents d'avoir reçu ta lettre et de savoir que tu te sens bien en France. Nous sommes aussi très contents que tu aies trouvé un petit appartement et un bon travail pour gagner un peu d'argent. Tu nous manques beaucoup et tes frères demandent de tes nouvelles chaque jour parce qu'ils veulent savoir comment tu vas.
Ici nous allons bien. Ton père est en train de travailler dans un petit magasin de fruits et légumes. Il charge des caisses dans des camions. Il travaille beaucoup pour gagner un peu d'argent parce qu'il est très mal payé. Pendant la journée je reste à la maison et je m'occupe des travaux ménagers et parfois Shalim, qui a eu 10 ans la semaine dernière, travaille dans la rue. Il vend des choses pour gagner un peu d'argent et pour nous aider.
Ici nos voisins nous ont demandé de tes nouvelles, ils veulent savoir comment ça va pour toi en France. Notre voisine m'a dit que son fils voulait aussi aller en France pour trouver un travail et gagner de l'argent pour aider ses parents car son père est malade et il ne peut pas travailler. Est-ce que tu peux nous envoyer des petites annonces de travail pour lui?
J' espère que tu nous écriras bientôt.

Nous t'embrassons,

 

Mohamed, 24 ans, Algérien

Chère famille:

Comment ça va? J'espère que bien. Finalement, je suis en France.
Dès mon arrivée il y a deux mois, la vie n'a pas été facile parce qu'ici je ne suis qu'un immigré. Je pensais que comme j'étais d'un autre pays, j'aurais été mieux considéré parce que la France est un pays très accueillant. Mais, la realité a été très différente.
Il y a beaucoup de personnes qui sont dans la même situation que moi.
C'est certain qu'il y a des immigrés qui trouvent une seule façon de vivre: voler. Je ne veux pas généraliser, mieux encore, je ne voudrais pas que les gens généralisent lorsqu'ils parlent de nous.
Puis, avec l'argent que vous m'avez donné, j'ai acheté un petit restaurant algérien. Je suis content parce que le restaurant marche très bien.
Mon objectif maintenant c'est d'avoir de l'argent et de pouvoir acheter un billet d'avion pour vous amener ici avec moi.
Bien, je vous dis au revoir et j'espère vous voir bientôt.
Papa, mama, gros bisous
Votre fils
,

 

Amina, 30 ans, Marocaine

Chers papa et maman:

Je vous écris pour savoir comment vous allez. Vous me manquez beaucoup. Quand je suis arrivée en France, je pensais aller à Paris, mais je ne pouvais pas parce que je n'avais pas d'argent et finalement j'ai décidé de m'installer à Cannes, une très belle ville de la Côte d'Azur. Je suis arrivée le 14 juin après un voyage un peu tendu parce que j'avais très peur dans l'avion, mais vous m'avez rendu un grand service en me payant le billet et je vous en remercie beaucoup, je vous en suis très reconnaissante.
Cela fait quelques jours que j'ai trouvé un travail comme serveuse. Je travaille du lundi au samedi de 8 heures à midi et de 15 heures à 21 heures et je gagne 600 euros par mois. Je dois seulement payer le loyer et acheter un peu de nourriture. Au travail il y a d'autres immigrés et ils se sentent aussi dépaysés que moi.
J'habite dans un petit appartement avec une autre copine marocaine que j'ai connue au travail. Notre cuisine et nos fêtes me manquent aussi mais ici les gens sont assez gentils avec moi et j'ai eu de la chance de trouver deux personnes qui m'ont beaucoup aidée.
Je vous écrirai la semaine prochaine.

Gros bisous à tous,

 

Nestor, 26 ans, Équatorien

Mon chère amour :

Comment ça va ? Tu me manques beaucoup. J'éspère que tout va bien pour toi. Il y a très longtemps que je n'ai pas de nouvelles de toi. Je pense tout le temps à toi car je suis amoureux depuis le premier jour de notre recontre.
Je suis en train de travailler pour gagner de l'argent pour aller à Perpignan avec toi. Je travaille de lundi à vendredi de 7 à 13 heures et de 16 à 20 heures, et je gagne 400 euros par mois. Aussi, j'ai un autre travail pour le weekend dans une usine de 8 à 15 heures. Mais, en général, ici tout va bien, mes amis me posent beaucoup de questions sur notre relation.
Ici je me sens très seul, parce que ma famille est aussi partie à Perpignan avec toi.
J'éspère que nous nous retrouverons bientôt. Au revoir.
Un gros bisou pour toi. Je t'aime.


Journal intime d'un immigré
 

Mohamed, 37 ans, Marocain

1er jour:
Cher journal:
Aujourd'hui à Casablanca j'ai trouvé un homme qui m'a proposé de m'aider pour aller en France. Je lui ai demandé le prix du voyage, même s'il est très cher mais je pense y aller. Pour avoir de l'argent il m'a proposé une affaire. Il m'a dit de travailler pour lui, je dois trafiquer avec des drogues et j'ai accepté. C'est dangereux, mais je le ferai quand même.

15ème jour:
Il ne reste que deux semaines pour prendre le camion. Je suis très nerveux parce que je ne sais pas ce que je vais trouver là-bas. Aujourd'hui j'ai lu dans le journal que si la police espagnole ou française me trouvait, je pourrais être renvoyé au Maroc. Moi, je ne sais pas quoi penser. Je n'ai pas encore l'argent pour payer le voyage et j'ai pensé de ne pas entreprendre le voyage.

25ème:
Plus que cinq jours. Je ne me suis jamais senti nerveux aussi nerveux. Ma vie a beaucoup changé. Ma famille pleure chaque jour quand j'arrive chez moi, ils savent que je vais les quitter bientôt. Pour moi, tout se mêle. Quelques fois je ressens de la peine mais d'autres fois, je suis content parce que sais que si tout va bien, je vais réussir et je pourrai offrir une vie meilleure à ma famille.

30ème jour:
Maintenant j'ai de l'argent pour voyager en Europe. Je suis très content. Ma famille me manquera. Mais j'espère que je trouverai du travail là-bas pour pouvoir payer leur voyage.

31ème jour:
J'ai les dates du voyage et ils m'ont dit que nous allons passer la frontière demain soir. Je pensais que je serais plus nerveux mais je me sens très bien. J'ai dit au revoir à tous mes amis, ils ne vont pas me manquer. Le plus difficile sera de passer le détroit de Gibraltar. Je me cacherai dans un camion de vêtements jusqu'à la côte. Là-bas je prendrai un bateau pour atteindre la côte espagnole.

32ème jour:
Dix personnes voyagent avec moi. Tous des jeunes gens. On étouffe dans le camion et il me semble imposible de tenir le coup. Il reste encore un jour. J'ai très faim. Personne ne bouge. Ici, il fait très noir. On peut seulement se guider par la voix. Maintenant j'ai peur; maintenant on a peur. On se connaît très bien car on a beaucoup parlé. Il fait nuit et nous avons parlé de notre futur en France. On a beaucoup d'expectatives.

33ème jour:
Cela fait deux jours que je ne mange pas et on m'a dit que je mangerai quand j'arriverai à la côte. Cela est très dur et même si je veux encore aller en France, j'aimerais avoir ma famille avec moi. Nos expectatives se réduisent, on a de plus en plus peur et on a surtout faim. Maintenant je pense à ma famille. Je sérais heureux si j'étais chez moi, mais je pense que quand j'arriverai en France je serais plus heureux encore mais maintenant on pense seulement à survivre.

34ème jour:
Je suis très content! Enfin je suis arrivé sur la côte et aujourd'hui j'ai mangé un sandwich qu'on m'a donné dans une boulangerie. Je ne fréquente que mes amis car ils sont comme moi. En plus, nous avons acheté quelque chose à manger pour notre prochain voyage. Le conducteur du camion nous a dit qu'on devait être au port à trois heures de l'après-midi. À trois heures précises on a quitté le port.

35ème jour:
Le voyage en bateau se passe mieux que le voyage en camion mais ici il fait plus froid. Maintenant je peux sentir la liberté; la mer est magnifique. Dans le bateau, nous travaillons dix heures par jour et, en plus, nous sommes payés 50 € par jour. Avec cet argent nous pourrons commencer
à vivre en France quand on arrivera. Le voyage se passe très bien, je suis très content mais ma famille me manque beaucoup. Si nous ne travaillons pas, on joue ou on s'imagi ce qu'on va faire quand on arrivera en France.

38ème jour:
Le voyage a duré quatre jours. Nous sommes sur le point d'arriver en Espagne. Maintenant les mauvaises nouvelles arrivent. On nous a dit que le bateau n'atteindra pas la côte et nous devrons y aller à la nage. Si on arrive en Espagne, il y aura un camion qui nous attendra. J'ai eté paniqué quand le bateau s'est arrêté et le capitaine nous a obligés à sauter à l'eau. Personne ne voulait sauter mais avec des barres de fer on nous a frappés. Finalement nous avons tous sauté. J'ai commencé à nager le plus rapidement possible. L'eau était très froide. Alors que je nageais, j'ai vu des amis morts qui flottaient sur l'eau. Cela a été terrible. Finalement, deux heures après et avec un froid incroyable j'ai atteint la côte. J'ai vu la police qui nous attendait mais ils ne m'ont pas vu. J'ai alors rencontré deux amis et nous nous sommes partis. Beaucoup de copains sont morts ou ont été pris par la police. Nous avons trouvé le camion. Maintenant nous ne sommes que trois.

39ème jour:
Notre voyage en camion continue. Il y a un jour que nous sommes ici. Le camion me rappelle ma famille. Mes trois copains et moi avons décidé de vivre ensemble quand on arrivera en France. Nous avons davantage d'expectatives maintenant parce que le plus dur est passé. Le conducteur nous a dit qu'il ne reste qu'un jour de voyage. Mais il reste encore une frontière, la frontière française.

40ème jour:
On est arrivé à la frontière. Là, la police espagnole et la police française ont fait une inspection sur le camion. Je pensais qu'ils allaient nous voir, j'ai eu très peur mais nous étions bien cachés. Finalement on a pu passer la frontière sans problèmes.

41ème jour:
On est arrivé à Lyon où je vais vivre avec mes compagnons de voyage. Plusieurs marocains nous ont aidés. Ici, tout le monde est trés agréable.
Nous avons loué un appartement mais je dois chercher du travail. Ici, je commence une nouvelle vie. J'éspère que je peux aider ma familler à venir me rejoindre.

 

Salima, 30 ans, Sénégalaise

Salut, mon chéri Amin!

Maintenant je suis à Nice. Je suis arrivée ici samedi dernier. J'ai trouvé un petit appartement pour moi et pour Farah, la petite est très fatiguée à cause du long voyage. Une amie habite ici, dans le même immueble, elle m'aidera à trouver du travail.
Je sais que tout est très difficile, mais si tu peux obtenir des papiers je t'attends ici.
Nice est très jolie, mais ma ville et ma famille me manquent. Toi, tu me manques beaucoup.
Tous le jours j'y pense... et je pleure. Je pleure parce que la vie a été très difficile pour moi. Maintenant je veux une nouvelle vie pour moi et pour Farah, notre chère fille.
Elle commencera lundi prochain à aller en classe dans une école à côté de chez nous. J'espère que tous les enfants l'accepteront, parce que je ne veux pas qu'elle se sente mal et seule.
Maintenant tout est très bizare, mais je crois que nous nous habituerons à cette situation.
Alors, j'espère que quand tu recevras cette carte postale tu me répondras vite.
Un gros bisou et n'oublie pas que je t'aime beaucoup.

Salima.

 

Marco, 42 ans, Péruvien

Mon voyage à Barcelone

Cher journal, demain, le 28 février j'irai à Barcelone, pour faire des études d'architecture, j'espère que tout ira bien et que je réussirai mes études.

Cher journal, aujourd'hui le 28 février, je suis à l'aéroport de Munich (Allemagne), je dois prendre un avion dans une demie heure (à 10 heures), pour aller à Nice. J'ai peur, parce que je ne suis jamais monté dans un avion.

Je viens de partir vers Barcelone et l'avion, ce n'est aussi pas pénible ce que mes camarades disaient. Ils disaient que l'avion s'écraserait contre une montagne et que je disparaîtrai. Ça va, j'ai une copine à côté de moi qui est très sympathique et aimable.

J'ai déjeûné et c'était très bien, je n'avais jamais goûté ce plat et j'ai le ventre un peu gonflé.

Il reste encore du temps, avant d'arriver à Nice et je regarde le très beau paysage, il y a une très haute montagne enneigée et des alpinistes qui font une escalade.

J'ai dormi. Il manque seulement une demie heure, pour aterrir. Je suis nerveux, je ne sais pas pourquoi. Maintenant je commence à voir la terre ferme, J'ai très envie d'arriver, même si je dois aller étudier. Ce n'est pas grave. Si je peux obtenir ce que je souhaite, il n'y a pas de problème.

 

Yurley, 10 ans, Équatorien

Cher journal

12-08-99
Cher Journal!
J'ai seulement 10 ans et j'ai déjà émigré dans autre pays. Comme tu sais déjà mon cher journal je viens de l'Equateur. Ce matin, je suis toute prête, pour voyager demain vers la France, plus précisément à Nice. Mon père dit que nous avons tous les papiers pour voyager de façon légale, mais je crois ´qu'il m'a trompé. Bon demain tu voyageras avec moi. Ainsi je vais pouvoir continuer à t'écrire. Je te dis au rervoir.

13-08-99
Salut Journal!

Nous sommes arrivés à Nice et tout est très joli, mais mon travail est très dur. Je repasse et lave dans une blanchisserie. Il y a beaucoup d'immigrés de tous les endroits. J'ai connu une fille de mon âge c'est très sympa, on fait le même travail toutes les deux. C 'est assez difficile mais nous nous amusons et gagnons de l'argent. Cher journal je te laisse parce que je dois aller dormir, à demain soir.

14-08-99
Salut de nouveau journal!
Aujourd'hui j'ai travaillé plus qu'hier, surtout parce que le propriétaire de la blanchisserie était là et il nous a fait travailler. Je ne sais pas pourquoi mais je me sens très triste.
Moi il m'a chansé de travail. Mon nouveau travail sera retourner en Equateur, parce que la police nous a découverts et le gouvernament nous envoie à notre pays.

 

Paulina , 16 ans , Argentine

Mon Voyage vers la France

mardi 12 février
Cher journal, aujourd'hui est une journée très importante pour moi parce que mon père a acheté les billets pour voyager vers la France. J'aimerais rester en Argentine, mais il y a beaucoup de problèmes économiques .
Salut journal il est 18h00. Je suis très nerveuse parce que je laisse mon passé derrierè moi , mon père, ma mère et moi sommes tous prêts. J'ai deux frères et une soeur plus jeunes . Ils ne comprennent pas encore pourquoi nous devons quitter l'Argentine.

mercredi 13 février
Il est 06h :00 et nous partons pour l'aéroport, le trajet que nous ferons est de Buenos Aires à Paris et après nous prendrons un autocar jusqu'à Nice. Je suis dans l'avion .

jeudi 14 février
Salut Journal nous sommes arrivés en France. Nous venons d'arriver à Paris.
Salut encore, nous venons de manger. Je suis passé par Lyon, on m'a dit qu'il manque encore un peu pour arriver à Nice.
Nous sommes arrivés à Nice, c'est une très belle ville.

Au Revoir

 

Yelaba, 35 ans, Marocaine

Mon voyage vers la France


Cher journal!
Aujourd'hui c'est lundi, le 24 août 2002 et je suis nerveuse, j'ai peur et je ressens une tristesse très grande, parce que demain je voyagerai à Nice dans une barque avec 79 personnes et je laisserai mon mari et toute la famille ici.
J'ai donné beaucoup d'argent pour réaliser ce voyage et je suis ruinée. J'espère qu'à Nice je trouverai du travail rapidement et je pourrai gagner ma vie comme une personne normale.
Comme je l'ai dit avant, nous serons 80 personnes, mais en réalité nous sommes 81, parce que je suis enceinte de 8 mois et 27 jours. C'est sûr que cette petite créature veut sortir et vivre très bien, jouer avec ses copains à l'école sans qu'ils la discriminent seulement parce qu'elle est d'origine marocaine.
Bon, je vais à la mosquée.
Au revoir.

Cher journal !
Aujourd'hui c'est mardi le 25 août 2002 et je suis sur le chemin pour Nice. Je ne connais personne. Nous avons tous faim, froid et peur. Pourvu que mon fils ait une vie meilleure que la mienne tout m'est égal.
Je regarde l'horizon et je ne vois plus que l'eau.
D'une part je veux arriver en France pour qu'ils nous donnent de la nourriture et un logement, mais de l'autre je ne voudrais pas, parce que ne sais pas ce qui m'attend là-bas.
J'espère que mon fils ne sera pas prématuré, parce que je n'ai rien à lui offrir et nous souffririons tous les deux. Maintenant je suis convaincue que je veux arriver sur la terre ferme.
J'espère retrouver mon frère Mohamed qui est parti l'année dernière à Nice et je ne sais rien de lui depuis ce temps-là.
Bon, je vais dormir un peu.
Au revoir.

Cher journal !
Aujourd'hui c'est mercredi, le 26 août 2002. Je suis arrivée à Nice et j'ai acconché d'un petit garçon, je l'ai apellé Shalim. Les médecins et la police nous ont très bien traités, sûrement parce que j'étais enceinte.
Ils nous ont donné de la nourriture, des couvre-lits et un endroit pour dormir. Pour le moment, je vais rester à l'hôpital jusqu'à ce que je me rétablisse.
Quand j'aurai les papiers et je serai une immigrante légale je chercherai un travail. Je me contenterai de n'importe quoi même ce que personne ne veut, parce que je ne veux pas prendre le poste d'un autre. Et quand j'aurai suffisamment d'argent, je ferai venir mon mari et ma famille sera légale.
Ma copine de chambre s'appelle Fàtima. Elle n'a pas eu autant de chance que moi. Son fils est mort et elle a sombré dans la tristesse la plus grande.
Bon, ils viennent d'apporter mon fils dans son berceau. Je suis très heureuse.
Au revoir.

 

Souad, 20 ans, Palestine

Mon voyage vers la France.

Cher journal, je t'écris aujourd'hui, lundi 18 mars 2002 pour te dire que c'est un jour très important pour moi car je voyagerai vers la France plus concrètement à Nice. Ma famille a des problèmes économiques et je dois partir pour exercer la prostitution. Même si je sais que ce n'est pas un travail très honnête, c'est la manière la plus facile d'obtenir de l'argent. Comme ça ma famille pourra payer les dettes qu'elle a et pourra sortir de la misère.

Cher journal, je t'écris aujourd'hui, lundi 19 mars 2002 pour te dire que je viens de partir pour Nice.
Je viens de prendre un avion qui arrivera en France dans seize heures. J'ai peur, parce que je ne sais pas comment ils vont me traiter, étant donné que je suis une fille de Palestine et mon nom n'est pas très commun : je m'appelle Souad.
Dans l'avion j'ai recontré plusieurs personnes qui vivent la même expérience que moi, mais eux ils voyagent tous ensemble et affrontent les problèmes ensemble, pas comme moi qui pars seule vers mon destin, sans personne à mes côtés. J'espère avoir de la chance.

Cher journal, je t'écris aujourd'hui, lundi 20 mars 2002 pour te dire que je suis arrivée à Nice, je dois reconnaîte que les premières heures ont été pénibles mais maintenant je connais une fille très aimable qui m'a offert un travail dans une boulangerie. C'est très bien pour ma dignité, étant donné que je n'aurai pas à me prostituer.

 

Héctor , 30 ans , Colombien

Mon voyage vers la Catalogne

Jour 1 : Mardi, le 20 avril 2002
Cher journal, aujourd'hui deux ans après la mort de mes parents, j'émigre en France pour continuer le travail de mon père.
C'est un atelier de mécanique.
Demain je dois partir tôt.

Jour 2 : Mercredi, le 21 avril 2002
Cher journal, aujourd'hui c'est le grand jour.
Il est 6h00 du matin et à 7h00 je pendrai l'avion vers la France.
Je suis très nerveux parce que je ne sais pas ce qui m'attend.

Jour 3 : Jeudi, le 22 avril 2002
Cher journal, j'ai déjà passé un jour en France et aujourd'hui je vais commencer à travailler dans un atelier de mécanique.
Je vais ouvrir de nouveau l'atelier de mon père dans deux ans.
J'espère que du ciel il est fier de ma décision de continuer le travail qu'il a commencé il y a très longtemps.
Je souhaite qu'il veille sur moi et que tout ira bien.

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