Des
vies retrouvées parmi les cendres
Ici
Nice!
50
morts dans un incendie à Nice
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Hier,
le 7 mars 2002, dans un quartier populaire de Nice,
un bâtiment a brûlé avec 200 personnes
à l'intérieur. L'incendie a commencé
à 7h 16 du matin quand une bouteille de gaz en
mauvais état a explosé. Il y a eu 50 morts
et 30 blessés .Une conduite de gaz a explosé
et a provoqué la mort de plusieurs personnes
et en a blessé d'autres. Les immigrés,
logés dans ce HLM, y vivaient dans des conditions
très difficiles. Les installations n'ont pas
résisté à l'explosion. Par ailleurs,
le nombre important de victimes est dû à
l'arrivée tardive des pompiers. Sur les lieux
de l'incendie, la police a trouvé beaucoup de
lettres des familles des immigrés et des photos.
Ces lettres nous montrent la vie que ces immigrés
menaient et l'espoir que ces gens avaient mis dans notre
pays.
Patricia
Carrillo 
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Nouvelles
de la Côte d'Azur
Tragédie
dans un HLM pendant la Champions League
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Hier,
7 mars 2002, 50 immigrés sont morts dans un HLM
à Nice en raison d'une explosion de gaz. Tout
a commencé quand des immigrés et leurs
familles se sont réunis pour regarder la finale
de la Champions League entre les équipes de Paris
Saint-Germain et Manchester United. À ce moment-là
les familles étaient en train de préparer
le dîner. L'immeuble assez vieux a mal résisté
á l'explosion d'une bouteille de gaz qui devait
être en mauvais état. Mohammed Al-Men est
un des survivants de l'accident parce qu'il est sorti
au moment de l'explosion pour acheter quelque boissons.
Quand il est retourné, chez lui et a vu l'accident
il a dit: "J'ai senti une forte odeur de gaz en
me reppechant de l'immeuble mais je ne pensais pas que
ce serait aussi grave".
Carlos
García 
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La
Vie à Nice
Un
HLM en flammes
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Hier,
le 7 mars 2002, environ à 10 heures du soir en
raison d'une explosion de gaz un bâtiment a été
en prise aux flammes près du centre de Paris.
Les conséquences ont été désastreuses
parce que 50 personnes ont péri dans l'incendie
et le bâtiment a été complètement
détruit par les flammes, il ne reste que la structure.
Les survivants à l'incendie ont décidé
de porter plainte pour déterminer si l'explosion
est due à des problèmes techniques ou
s'il s'agit d'une bombe. En plus, plusieurs enfants
figurent parmi les blessés. Une enquête
a été ouverte.
Patricia
Carrillo 
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Vous
pouvez lire quelques lettres et journaux intimes retrouvés
entre les cendres. |
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Sami,
25 ans, Congolais
Cher
ami:
Ça va? Ici, tout va bien. On a reçu
ta lettre et on voit que tu commences à
te débrouiller, mais tu dois avoir de la
patience. Travaille et tu verras comme tout ira
bien.
Il est normal, que dans un pays où il y
a beaucoup d'immigrés il y ait en même
temps beaucoup de problèmes. Tu n'es pas
une exception parce qu'il y a beaucoup de préjugés.
Je sais que tu es une personne de coeur, mais
cela je le sais parce que je suis ta mère.
Là-bas, personne ne te connait alors, tu
dois toujours bien te conduire. Je suis contente
de ton restaurant.
Au début, ton père s'est beaucoup
fâché à cause de ton départ,
mais il parle beaucoup de toi avec ses amis. Il
est très fier de toi mais il ne me le dit
jamais. Tu sais qu'il est très têtu.
Sami, j'espère que tout ira bien. Je pense
souvent à toi.
Au
revoir. Gros bisous de ta famille.
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Jasmine,
38 ans, Tunisienne.
Chère
Jasmine:
Ton père et moi sommes très contents
d'avoir reçu ta lettre et de savoir que
tu te sens bien en France. Nous sommes aussi très
contents que tu aies trouvé un petit appartement
et un bon travail pour gagner un peu d'argent.
Tu nous manques beaucoup et tes frères
demandent de tes nouvelles chaque jour parce qu'ils
veulent savoir comment tu vas.
Ici nous allons bien. Ton père est en train
de travailler dans un petit magasin de fruits
et légumes. Il charge des caisses dans
des camions. Il travaille beaucoup pour gagner
un peu d'argent parce qu'il est très mal
payé. Pendant la journée je reste
à la maison et je m'occupe des travaux
ménagers et parfois Shalim, qui a eu 10
ans la semaine dernière, travaille dans
la rue. Il vend des choses pour gagner un peu
d'argent et pour nous aider.
Ici nos voisins nous ont demandé de tes
nouvelles, ils veulent savoir comment ça
va pour toi en France. Notre voisine m'a dit que
son fils voulait aussi aller en France pour trouver
un travail et gagner de l'argent pour aider ses
parents car son père est malade et il ne
peut pas travailler. Est-ce que tu peux nous envoyer
des petites annonces de travail pour lui?
J' espère que tu nous écriras bientôt.
Nous
t'embrassons,
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Mohamed,
24 ans, Algérien
Chère
famille:
Comment
ça va? J'espère que bien. Finalement,
je suis en France.
Dès mon arrivée il y a deux mois,
la vie n'a pas été facile parce
qu'ici je ne suis qu'un immigré. Je pensais
que comme j'étais d'un autre pays, j'aurais
été mieux considéré
parce que la France est un pays très accueillant.
Mais, la realité a été très
différente.
Il y a beaucoup de personnes qui sont dans la
même situation que moi.
C'est certain qu'il y a des immigrés qui
trouvent une seule façon de vivre: voler.
Je ne veux pas généraliser, mieux
encore, je ne voudrais pas que les gens généralisent
lorsqu'ils parlent de nous.
Puis, avec l'argent que vous m'avez donné,
j'ai acheté un petit restaurant algérien.
Je suis content parce que le restaurant marche
très bien.
Mon objectif maintenant c'est d'avoir de l'argent
et de pouvoir acheter un billet d'avion pour vous
amener ici avec moi.
Bien, je vous dis au revoir et j'espère
vous voir bientôt.
Papa, mama, gros bisous
Votre fils,
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Amina, 30 ans, Marocaine
Chers
papa et maman:
Je vous écris pour savoir comment vous
allez. Vous me manquez beaucoup. Quand je suis
arrivée en France, je pensais aller à
Paris, mais je ne pouvais pas parce que je n'avais
pas d'argent et finalement j'ai décidé
de m'installer à Cannes, une très
belle ville de la Côte d'Azur. Je suis arrivée
le 14 juin après un voyage un peu tendu
parce que j'avais très peur dans l'avion,
mais vous m'avez rendu un grand service en me
payant le billet et je vous en remercie beaucoup,
je vous en suis très reconnaissante.
Cela fait quelques jours que j'ai trouvé
un travail comme serveuse. Je travaille du lundi
au samedi de 8 heures à midi et de 15 heures
à 21 heures et je gagne 600 euros par mois.
Je dois seulement payer le loyer et acheter un
peu de nourriture. Au travail il y a d'autres
immigrés et ils se sentent aussi dépaysés
que moi.
J'habite dans un petit appartement avec une autre
copine marocaine que j'ai connue au travail. Notre
cuisine et nos fêtes me manquent aussi mais
ici les gens sont assez gentils avec moi et j'ai
eu de la chance de trouver deux personnes qui
m'ont beaucoup aidée.
Je vous écrirai la semaine prochaine.
Gros bisous à tous,
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Nestor, 26 ans, Équatorien
Mon
chère amour :
Comment ça va ? Tu me manques beaucoup.
J'éspère que tout va bien pour toi.
Il y a très longtemps que je n'ai pas de
nouvelles de toi. Je pense tout le temps à
toi car je suis amoureux depuis le premier jour
de notre recontre.
Je suis en train de travailler pour gagner de
l'argent pour aller à Perpignan avec toi.
Je travaille de lundi à vendredi de 7 à
13 heures et de 16 à 20 heures, et je gagne
400 euros par mois. Aussi, j'ai un autre travail
pour le weekend dans une usine de 8 à 15
heures. Mais, en général, ici tout
va bien, mes amis me posent beaucoup de questions
sur notre relation.
Ici je me sens très seul, parce que ma
famille est aussi partie à Perpignan avec
toi.
J'éspère que nous nous retrouverons
bientôt. Au revoir.
Un gros bisou pour toi. Je t'aime.
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Journal intime d'un immigré |
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Mohamed, 37 ans, Marocain
1er
jour:
Cher journal:
Aujourd'hui à Casablanca j'ai trouvé
un homme qui m'a proposé de m'aider pour
aller en France. Je lui ai demandé le prix
du voyage, même s'il est très cher
mais je pense y aller. Pour avoir de l'argent
il m'a proposé une affaire. Il m'a dit
de travailler pour lui, je dois trafiquer avec
des drogues et j'ai accepté. C'est dangereux,
mais je le ferai quand même.
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15ème
jour:
Il ne reste que deux semaines pour prendre le
camion. Je suis très nerveux parce que
je ne sais pas ce que je vais trouver là-bas.
Aujourd'hui j'ai lu dans le journal que si la
police espagnole ou française me trouvait,
je pourrais être renvoyé au Maroc.
Moi, je ne sais pas quoi penser. Je n'ai pas encore
l'argent pour payer le voyage et j'ai pensé
de ne pas entreprendre le voyage.
25ème:
Plus que cinq jours. Je ne me suis jamais senti
nerveux aussi nerveux. Ma vie a beaucoup changé.
Ma famille pleure chaque jour quand j'arrive chez
moi, ils savent que je vais les quitter bientôt.
Pour moi, tout se mêle. Quelques fois je
ressens de la peine mais d'autres fois, je suis
content parce que sais que si tout va bien, je
vais réussir et je pourrai offrir une vie
meilleure à ma famille.
30ème
jour:
Maintenant j'ai de l'argent pour voyager en Europe.
Je suis très content. Ma famille me manquera.
Mais j'espère que je trouverai du travail
là-bas pour pouvoir payer leur voyage.
31ème
jour:
J'ai les dates du voyage et ils m'ont dit que
nous allons passer la frontière demain
soir. Je pensais que je serais plus nerveux mais
je me sens très bien. J'ai dit au revoir
à tous mes amis, ils ne vont pas me manquer.
Le plus difficile sera de passer le détroit
de Gibraltar. Je me cacherai dans un camion de
vêtements jusqu'à la côte.
Là-bas je prendrai un bateau pour atteindre
la côte espagnole.
32ème
jour:
Dix personnes voyagent avec moi. Tous des jeunes
gens. On étouffe dans le camion et il me
semble imposible de tenir le coup. Il reste encore
un jour. J'ai très faim. Personne ne bouge.
Ici, il fait très noir. On peut seulement
se guider par la voix. Maintenant j'ai peur; maintenant
on a peur. On se connaît très bien
car on a beaucoup parlé. Il fait nuit et
nous avons parlé de notre futur en France.
On a beaucoup d'expectatives.
33ème
jour:
Cela fait deux jours que je ne mange pas et on
m'a dit que je mangerai quand j'arriverai à
la côte. Cela est très dur et même
si je veux encore aller en France, j'aimerais
avoir ma famille avec moi. Nos expectatives se
réduisent, on a de plus en plus peur et
on a surtout faim. Maintenant je pense à
ma famille. Je sérais heureux si j'étais
chez moi, mais je pense que quand j'arriverai
en France je serais plus heureux encore mais maintenant
on pense seulement à survivre.
34ème
jour:
Je suis très content! Enfin je suis arrivé
sur la côte et aujourd'hui j'ai mangé
un sandwich qu'on m'a donné dans une boulangerie.
Je ne fréquente que mes amis car ils sont
comme moi. En plus, nous avons acheté quelque
chose à manger pour notre prochain voyage.
Le conducteur du camion nous a dit qu'on devait
être au port à trois heures de l'après-midi.
À trois heures précises on a quitté
le port.
35ème
jour:
Le voyage en bateau se passe mieux que le voyage
en camion mais ici il fait plus froid. Maintenant
je peux sentir la liberté; la mer est magnifique.
Dans le bateau, nous travaillons dix heures par
jour et, en plus, nous sommes payés 50
€ par jour. Avec cet argent nous pourrons
commencer
à vivre en France quand on arrivera. Le
voyage se passe très bien, je suis très
content mais ma famille me manque beaucoup. Si
nous ne travaillons pas, on joue ou on s'imagi
ce qu'on va faire quand on arrivera en France.
38ème
jour:
Le voyage a duré quatre jours. Nous sommes
sur le point d'arriver en Espagne. Maintenant
les mauvaises nouvelles arrivent. On nous a dit
que le bateau n'atteindra pas la côte et
nous devrons y aller à la nage. Si on arrive
en Espagne, il y aura un camion qui nous attendra.
J'ai eté paniqué quand le bateau
s'est arrêté et le capitaine nous
a obligés à sauter à l'eau.
Personne ne voulait sauter mais avec des barres
de fer on nous a frappés. Finalement nous
avons tous sauté. J'ai commencé
à nager le plus rapidement possible. L'eau
était très froide. Alors que je
nageais, j'ai vu des amis morts qui flottaient
sur l'eau. Cela a été terrible.
Finalement, deux heures après et avec un
froid incroyable j'ai atteint la côte. J'ai
vu la police qui nous attendait mais ils ne m'ont
pas vu. J'ai alors rencontré deux amis
et nous nous sommes partis. Beaucoup de copains
sont morts ou ont été pris par la
police. Nous avons trouvé le camion. Maintenant
nous ne sommes que trois.
39ème
jour:
Notre voyage en camion continue. Il y a un jour
que nous sommes ici. Le camion me rappelle ma
famille. Mes trois copains et moi avons décidé
de vivre ensemble quand on arrivera en France.
Nous avons davantage d'expectatives maintenant
parce que le plus dur est passé. Le conducteur
nous a dit qu'il ne reste qu'un jour de voyage.
Mais il reste encore une frontière, la
frontière française.
40ème
jour:
On est arrivé à la frontière.
Là, la police espagnole et la police française
ont fait une inspection sur le camion. Je pensais
qu'ils allaient nous voir, j'ai eu très
peur mais nous étions bien cachés.
Finalement on a pu passer la frontière
sans problèmes.
41ème
jour:
On est arrivé à Lyon où je
vais vivre avec mes compagnons de voyage. Plusieurs
marocains nous ont aidés. Ici, tout le
monde est trés agréable.
Nous avons loué un appartement mais je
dois chercher du travail. Ici, je commence une
nouvelle vie. J'éspère que je peux
aider ma familler à venir me rejoindre.
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Salima,
30 ans, Sénégalaise
Salut,
mon chéri Amin!
Maintenant
je suis à Nice. Je suis arrivée
ici samedi dernier. J'ai trouvé un petit
appartement pour moi et pour Farah, la petite
est très fatiguée à cause
du long voyage. Une amie habite ici, dans le même
immueble, elle m'aidera à trouver du travail.
Je sais que tout est très difficile, mais
si tu peux obtenir des papiers je t'attends ici.
Nice est très jolie, mais ma ville et ma
famille me manquent. Toi, tu me manques beaucoup.
Tous le jours j'y pense... et je pleure. Je pleure
parce que la vie a été très
difficile pour moi. Maintenant je veux une nouvelle
vie pour moi et pour Farah, notre chère
fille.
Elle commencera lundi prochain à aller
en classe dans une école à côté
de chez nous. J'espère que tous les enfants
l'accepteront, parce que je ne veux pas qu'elle
se sente mal et seule.
Maintenant tout est très bizare, mais je
crois que nous nous habituerons à cette
situation.
Alors, j'espère que quand tu recevras cette
carte postale tu me répondras vite.
Un gros bisou et n'oublie pas que je t'aime beaucoup.
Salima.
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Marco,
42 ans, Péruvien
Mon
voyage à Barcelone
Cher journal, demain, le 28 février j'irai
à Barcelone, pour faire des études
d'architecture, j'espère que tout ira bien
et que je réussirai mes études.
Cher journal, aujourd'hui le 28 février,
je suis à l'aéroport de Munich (Allemagne),
je dois prendre un avion dans une demie heure
(à 10 heures), pour aller à Nice.
J'ai peur, parce que je ne suis jamais monté
dans un avion.
Je viens de partir vers Barcelone et l'avion,
ce n'est aussi pas pénible ce que mes camarades
disaient. Ils disaient que l'avion s'écraserait
contre une montagne et que je disparaîtrai.
Ça va, j'ai une copine à côté
de moi qui est très sympathique et aimable.
J'ai déjeûné et c'était
très bien, je n'avais jamais goûté
ce plat et j'ai le ventre un peu gonflé.
Il reste encore du temps, avant d'arriver à
Nice et je regarde le très beau paysage,
il y a une très haute montagne enneigée
et des alpinistes qui font une escalade.
J'ai dormi. Il manque seulement une demie heure,
pour aterrir. Je suis nerveux, je ne sais pas
pourquoi. Maintenant je commence à voir
la terre ferme, J'ai très envie d'arriver,
même si je dois aller étudier. Ce
n'est pas grave. Si je peux obtenir ce que je
souhaite, il n'y a pas de problème.
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Yurley,
10 ans, Équatorien
Cher
journal
12-08-99
Cher Journal!
J'ai seulement 10 ans et j'ai déjà
émigré dans autre pays. Comme tu
sais déjà mon cher journal je viens
de l'Equateur. Ce matin, je suis toute prête,
pour voyager demain vers la France, plus précisément
à Nice. Mon père dit que nous avons
tous les papiers pour voyager de façon
légale, mais je crois ´qu'il m'a
trompé. Bon demain tu voyageras avec moi.
Ainsi je vais pouvoir continuer à t'écrire.
Je te dis au rervoir.
13-08-99
Salut Journal!
Nous sommes arrivés à Nice et tout
est très joli, mais mon travail est très
dur. Je repasse et lave dans une blanchisserie.
Il y a beaucoup d'immigrés de tous les
endroits. J'ai connu une fille de mon âge
c'est très sympa, on fait le même
travail toutes les deux. C 'est assez difficile
mais nous nous amusons et gagnons de l'argent.
Cher journal je te laisse parce que je dois aller
dormir, à demain soir.
14-08-99
Salut de nouveau journal!
Aujourd'hui
j'ai travaillé plus qu'hier, surtout parce
que le propriétaire de la blanchisserie
était là et il nous a fait travailler.
Je ne sais pas pourquoi mais je me sens très
triste.
Moi il m'a chansé de travail. Mon nouveau
travail sera retourner en Equateur, parce que
la police nous a découverts et le gouvernament
nous envoie à notre pays.
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Paulina
, 16 ans , Argentine
Mon
Voyage vers la France
mardi
12 février
Cher
journal, aujourd'hui est une journée très
importante pour moi parce que mon père
a acheté les billets pour voyager vers
la France. J'aimerais rester en Argentine, mais
il y a beaucoup de problèmes économiques
.
Salut journal il est 18h00. Je suis très
nerveuse parce que je laisse mon passé
derrierè moi , mon père, ma mère
et moi sommes tous prêts. J'ai deux frères
et une soeur plus jeunes . Ils ne comprennent
pas encore pourquoi nous devons quitter l'Argentine.
mercredi 13 février
Il
est 06h :00 et nous partons pour l'aéroport,
le trajet que nous ferons est de Buenos Aires
à Paris et après nous prendrons
un autocar jusqu'à Nice. Je suis dans l'avion
.
jeudi 14 février
Salut Journal nous sommes arrivés en France.
Nous venons d'arriver à Paris.
Salut encore, nous venons de manger. Je suis passé
par Lyon, on m'a dit qu'il manque encore un peu
pour arriver à Nice.
Nous sommes arrivés à Nice, c'est
une très belle ville.
Au
Revoir
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Yelaba,
35 ans, Marocaine
Mon
voyage vers la France
Cher journal!
Aujourd'hui
c'est lundi, le 24 août 2002 et je suis
nerveuse, j'ai peur et je ressens une tristesse
très grande, parce que demain je voyagerai
à Nice dans une barque avec 79 personnes
et je laisserai mon mari et toute la famille ici.
J'ai donné beaucoup d'argent pour réaliser
ce voyage et je suis ruinée. J'espère
qu'à Nice je trouverai du travail rapidement
et je pourrai gagner ma vie comme une personne
normale.
Comme je l'ai dit avant, nous serons 80 personnes,
mais en réalité nous sommes 81,
parce que je suis enceinte de 8 mois et 27 jours.
C'est sûr que cette petite créature
veut sortir et vivre très bien, jouer avec
ses copains à l'école sans qu'ils
la discriminent seulement parce qu'elle est d'origine
marocaine.
Bon, je vais à la mosquée.
Au revoir.
Cher
journal !
Aujourd'hui
c'est mardi le 25 août 2002 et je suis sur
le chemin pour Nice. Je ne connais personne. Nous
avons tous faim, froid et peur. Pourvu que mon
fils ait une vie meilleure que la mienne tout
m'est égal.
Je regarde l'horizon et je ne vois plus que l'eau.
D'une part je veux arriver en France pour qu'ils
nous donnent de la nourriture et un logement,
mais de l'autre je ne voudrais pas, parce que
ne sais pas ce qui m'attend là-bas.
J'espère que mon fils ne sera pas prématuré,
parce que je n'ai rien à lui offrir et
nous souffririons tous les deux. Maintenant je
suis convaincue que je veux arriver sur la terre
ferme.
J'espère retrouver mon frère Mohamed
qui est parti l'année dernière à
Nice et je ne sais rien de lui depuis ce temps-là.
Bon, je vais dormir un peu.
Au revoir.
Cher
journal !
Aujourd'hui
c'est mercredi, le 26 août 2002. Je suis
arrivée à Nice et j'ai acconché
d'un petit garçon, je l'ai apellé
Shalim. Les médecins et la police nous
ont très bien traités, sûrement
parce que j'étais enceinte.
Ils nous ont donné de la nourriture, des
couvre-lits et un endroit pour dormir. Pour le
moment, je vais rester à l'hôpital
jusqu'à ce que je me rétablisse.
Quand j'aurai les papiers et je serai une immigrante
légale je chercherai un travail. Je me
contenterai de n'importe quoi même ce que
personne ne veut, parce que je ne veux pas prendre
le poste d'un autre. Et quand j'aurai suffisamment
d'argent, je ferai venir mon mari et ma famille
sera légale.
Ma copine de chambre s'appelle Fàtima.
Elle n'a pas eu autant de chance que moi. Son
fils est mort et elle a sombré dans la
tristesse la plus grande.
Bon, ils viennent d'apporter mon fils dans son
berceau. Je suis très heureuse.
Au revoir.
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Souad,
20 ans, Palestine
Mon
voyage vers la France.
Cher journal, je t'écris aujourd'hui, lundi
18 mars 2002 pour te dire que c'est un jour très
important pour moi car je voyagerai vers la France
plus concrètement à Nice. Ma famille
a des problèmes économiques et je
dois partir pour exercer la prostitution. Même
si je sais que ce n'est pas un travail très
honnête, c'est la manière la plus
facile d'obtenir de l'argent. Comme ça
ma famille pourra payer les dettes qu'elle a et
pourra sortir de la misère.
Cher
journal, je t'écris aujourd'hui, lundi
19 mars 2002 pour te dire que je viens de partir
pour Nice.
Je viens de prendre un avion qui arrivera en France
dans seize heures. J'ai peur, parce que je ne
sais pas comment ils vont me traiter, étant
donné que je suis une fille de Palestine
et mon nom n'est pas très commun : je m'appelle
Souad.
Dans l'avion j'ai recontré plusieurs personnes
qui vivent la même expérience que
moi, mais eux ils voyagent tous ensemble et affrontent
les problèmes ensemble, pas comme moi qui
pars seule vers mon destin, sans personne à
mes côtés. J'espère avoir
de la chance.
Cher journal, je t'écris aujourd'hui, lundi
20 mars 2002 pour te dire que je suis arrivée
à Nice, je dois reconnaîte que les
premières heures ont été
pénibles mais maintenant je connais une
fille très aimable qui m'a offert un travail
dans une boulangerie. C'est très bien pour
ma dignité, étant donné que
je n'aurai pas à me prostituer.
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Héctor
, 30 ans , Colombien
Mon
voyage vers la Catalogne
Jour
1 : Mardi, le 20 avril 2002
Cher
journal, aujourd'hui deux ans après la
mort de mes parents, j'émigre en France
pour continuer le travail de mon père.
C'est un atelier de mécanique.
Demain je dois partir tôt.
Jour
2 : Mercredi, le 21 avril 2002
Cher
journal, aujourd'hui c'est le grand jour.
Il est 6h00 du matin et à 7h00 je pendrai
l'avion vers la France.
Je suis très nerveux parce que je ne sais
pas ce qui m'attend.
Jour
3 : Jeudi, le 22 avril 2002
Cher
journal, j'ai déjà passé
un jour en France et aujourd'hui je vais commencer
à travailler dans un atelier de mécanique.
Je vais ouvrir de nouveau l'atelier de mon père
dans deux ans.
J'espère que du ciel il est fier de ma
décision de continuer le travail qu'il
a commencé il y a très longtemps.
Je souhaite qu'il veille sur moi et que tout ira
bien.
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